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Apprendre à la ferme

C’est les vacances d’été et je veux vous présenter une idée tendance pour vos enfants. Depuis une bonne dizaine d’année maintenant, le phénomène des « fermes pédagogiques » s’est développé. Les agriculteurs ouvrent leurs portes et font visiter leur ferme aux enfants et parents curieux de connaître comment fonctionne notre agriculture. Une bonne initiative pour des enfants qui pensent parfois que les pommes poussent dans nos rayons de magasin.

ferme pedagogique

Ferme pédagogique c’est quoi ?

Les fermes pédagogiques ce sont de vraies fermes avec de vrais agriculteurs et de vrais animaux. Ce n’est pas un parc d’attraction mais des vrais paysans heureux et enthousiasmés par l’idée de partager leur savoir-faire avec les autres. Enfants et parents auront la chance de voir, de donner à manger et de jouer avec les vaches, cochons, moutons, chevaux et autres animaux de la ferme. Pour que tout le monde soit content, même les animaux de la basse-cour seront présents : canards, poules, poussins. En prime un tas d’activité est souvent proposées. Vous pourrez par exemple traire les vaches, donner la confiture aux cochons, …

Comme notre agriculture n’est pas fait que d’animaux, ces fermes pédagogiques vous feront également découvrir, les champs de blé, fraises, maïs et sirop d’érable. Si vous êtes gourmand, vous aurez l’occasion d’apprendre comment faire du pain, comment fait-on du fromage et également comme faire du bon beurre maison. Nul doute que votre enfant en redemandera encore.

Un système qui convient à tout le monde

Au delà du divertissement, ces fermes pédagogiques sont surtout un moyen de faire passer un message et d’aborder avec les enfants (mais aussi les parents) de sujets qui touchent directement l’agriculture et l’environnement. Les ateliers proposés seront en rapport direct avec le développement durable, l’alimentation saine et équilibré, l’importance de l’agriculture, … Si les enfants peuvent s’amuser tout en apprenant, cela devient un système qui profite à tout le monde.

C’est également un moyen pour nos agriculteurs de diversifier leurs revenus. Cela est connu maintenant,  agriculteur n’est pas un métier facile. Il devient de plus en plus difficile pour eux de pouvoir vivre avec le seul revenu de leur récolte car celle-ci est souvent aléatoire en fonction des saisons. A cela rajouter la concurrence des grands groupes industriels, la course aux bas prix. Selon une étude de l’office du tourisme canadien, la ferme pédagogique représente environ 16% de leur chiffre d’affaire.

Au final, tout le monde est gagnant. Les parents et enfants viennent passer du bon temps tout en étant sensibilisé sur les difficultés du monde agricole. Les exploitants partagent leur savoir-faire tout en diversifiant leurs revenus. Il faut savoir également que vous n’aurez pas besoin de faire des centaines de kilomètres pour trouver une ferme pédagogique. Beaucoup de fermes sont à moins d’une heure de route de nos villes.  C’est le cas de la Ferme Angrignon en plein Montréal et qui est gratuite. Ou encore la Ferme du bassin à St-Joachim de Courval qui propose en plus de la visite, un tas d’autres activités comme des ateliers créatifs. Voici le site internet www.ferme.ca pour consulter les horaires, programmes et tarifs.

Notre installation à la campagne

maison campagne

Il y a un peu plus de deux ans maintenant, mes deux enfants, ma femme et moi avons décidé de quitter la ville pour habiter à la campagne.  Nous avons trouvé une petite ferme en pleine nature.  C’est ce qu’il nous fallait. Un changement de mode de vie, de rythme et milieu.

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Vie paysanne : un patrimoine vivant l’exposition

LaViePaysanneUnPatrimoineVivant

De passage dans l’Ontario récemment, j’ai eu l’occasion début juillet de me rendre à l’exposition organisée par le centre franco ontarien de folklore. Le thème était le patrimoine vivant qu’est la vie paysanne. Alors quand un ancien de la ville comme moi, s’installe à la campagne pour en apprendre tous ces secrets, ça donne un gamin avec des yeux grands ouverts.  Voici mon impression sur cette journée. Je vous propose une visite guidée.

Ce qui m’a le plus marqué est la grande présence, le poids que cette exposition a sur vous. Elle se déroule dans une salle de classe je crois. La salle n’est la très grande. Cela doit être la raison mais cette exposition vous captive. Il arrive parfois qu’en allant au musée, vous soyez distrait, pas très intéressé. Mais celle-ci croyez moi, retiendra toute votre attention.

Je suis un petit nouveau à la campagne, j’apprend et admire tous les ours,  et pour moi chaque machine, chaque outil, chaque processus est nouveau. Je suis fasciné par les outils et les technologies qu’utilisent les agriculteurs aujourd’hui. Si vous croyez dans seul les gens de la ville ont accès à la technologie, allez faire un tour dans nos campagnes. Dans cette exposition j’ai pu voir et apprendre comment travaillaient les paysans autrefois.

Un classique mais toujours aussi impressionnant, c’est le rouet. C’est un ancien instrument qui servait au filage. Il y avait une série de machines à coudre d’autrefois. Toutes en état de fonctionner avec des démonstrations. Il y avait une ancienne robe de soirée qui date de 1915. Et là, vous vous imaginez dans Titanic en train de danser avec Léonardo DiCaprio.

A savoir que les grands-parents, ou connaissances des étudiants ont parfois participé à donner des explications sur les objets. La plupart d’entre eux étaient présent ce jour là. Ce qui permettait d’échanger avec eux.

Bien sur impossible d’échapper à la vie des paysans dans le Nord de l’Ontario. Un espace est réservé à ce domaine dans lequel on peut retrouver des luges, des trappes et autres objets utilisés au XVII et XVIIIe siècle. Et là vous vous êtes que la vie ne devait pas être facile tous les jours. Beaucoup de chevaux et de chariots. Forcément comment parler de paysan sans ces fameux chariots.

Pendant l’exposition vous pouvez également entendre des extraits sonores. Ils sont présents pour mettre les objets en valeur. La plupart des ces extraits ont été fournis par les grands-parents des étudiants. Ce sont de vieux disques d’origine, histoire de vous transportez encore plus dans le temps et de rendre les objets encore plus vivant.

J’ai vraiment aimé cette exposition. On est loin des musées calmes et souvent ennuyeux. Celle-ci a été crée et organisé par des étudiants et leur travail est fantastique. L’exposition se tiendra encore jusqu’au 9 aout de 9h30 à 16h. Donc n’hésitez pas. Contactez le centre de folklore pour réserver vos places. Ca vaut la peine, c’est une belle visite à faire en famille pour découvrir un peu notre patrimoine. Elle se déroule à l’université de Sudbury. La page facebook ici sur ce lien.

Votre lait maison au lait de brebis

Voici une petite recette de beurre avec du lait de brebis. Et oui à la campagne on apprend beaucoup de chose. J’averti tout le monde que je suis un débutant et que j’ai réalisé ce beurre avec la précieuse aide de Jean un paysan voisin. En fait c’est plus lui qui l’a réalisé et moi qui l’ai aidé.

Alors pour faire ce fameux beurre, Il faudra séparer la matière grasse du lait avec une écrémeuse. Cette petite machine a 12 cônes en inox percés. Vous versé le lait dans un récipient à la base des cônes. Ensuite vient le centrifugé qui va séparer la matière lourde et le liquide. C’est un peu comme une passoire dans votre cuisine. Je ne vais pas vous faire un cours sur le montage et le fonctionnement de la machine. Je vous propose de regarder cette vidéo, ça sera beaucoup plus facile.


Fonctionnement d’une écrémeuse par brebislait

Il y a deux sorties dans une centrifugeuse. La goulotte plus haute par laquelle sort la crème. Et une goulotte extérieur un peu plus basse par laquelle on a le lait écrémé qui pourra servir à faire des yaourts.

Simple pour l’instant. La suite est de mettre la crème au réfrigérateur a température basse environ 5° 6° pendant 12 heures. Vous pouvez vous reposez. Vous en aurez besoin car la suite va être un peu plus physique.

Une fois les 12 heures passées, il faut battre le beurre le plus énergiquement possible.  Un peu comme un pizzaiolo, retourner, malaxer, jusqu’à obtenir une belle boule de beurre.  Dans la pure tradition, la crème était battue dans une baratte. Un fouet électrique  ou un robot KitchenAid sera suffisant. Pour que celui ci soit meilleur, laver votre beurre pour le nettoyer du lait que votre crème comporte encore. Bien évidemment faites le à l’eau froide sinon votre beurre va fondre.

Enfin la dernière étape consiste à « rouler » votre beurre pour obtenir une forme de bon pain de campagne et de l’égoutter. A conserver dans le réfrigérateur.  Attention le beurre fait maison se conserve moins longtemps que le beurre industriel.

beurre maison

La qualité de la crème utilisée déterminera la qualité de votre beurre. Il pourra être plus ou moins goûteux. Et comme toujours dans l’agriculture, la saison ainsi que le type de nourriture que vous donnez à vos bêtes ont une influence sur les produits.

Maintenant que vous avez votre beurre qu’allez-vous faire ? Encore un des gros avantages de vivre à la campagne. J’ai pris beaucoup de plaisir dans Jean m’appris cette recette. Avant j’allais au supermarché, j’achetais ma petite barquette de beurre et je ne savais même pas avec quoi cela était fait. Aujourd’hui les gens regarde plus les logos « light », «allégée » au lieu de regarder la base du produit. Ce beurre, accompagné de bon pain et de charcuterie et je vous promets un très bon moment.

Après avoir fini l’apéro avec vos amis, venez donner vos avis ou vos remarques sur cette très pratique recette. Faites-vous vos produits maison ? Comment aprréciez-vous les produits de nos campagnes ?

Ma vie de médecin de campagne

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Je vous ai parlé d’isolement dans un article précédent et je peux voir dire que je ne suis pas le seul à avoir ressenti ce manque de tout. J’ai eu l’occasion de discuter avec le médecin du village. Un très jeune homme qui a grandi et fait ces études à Montréal et qui a choisit de venir faire sa carrière à la campagne.

Une vraie vocation

Bizarrement, le médecin de mon village a très librement discuté de ses revenus. Il reconnait que son cabinet et être le seul médecin à la ronde n’est pas forcément synonyme de gros revenus. C’est même un problème car ses clients sont très âgés, Un bon tiers de ses patients sont en ALD (affection de longue durée) et l’âge leur a appris à ne pas venir voir le médecin pour un petit bobo. Le médecin de campagne n’a pas à se plaindre mais ses revenus stagnent depuis quelques années et prendre des vacances relève du périple car c’est vu comme un trou dans les revenus et le cabinet est toujours plein tous les jours. Une absence de quelques jours et c’est les 60km aux alentours qui n’ont plus de médecin.

Futur pessimiste

Si on regarde les chiffres, les médecins dans les lieux dessert que celui ou j’habite sont de plus en plus rare. Les jeunes diplômés rêvent plus de clinique privée, ou de cabinet renommé. Les quinze prochaines années ne s’annoncent pas fleurissantes. Nous avons de moins en moins de jeunes médecins qui veulent exercer à la campagne et des médecins en exercice de plus en plus âgé et qui vont bientôt partir à la retraite.

Quand on sait qu’en moyenne le médecin à des semaines de 80 heures, on peut comprendre qu’ils prennent la fuite.

Une des solutions serait d’avoir des cabinets de médecins généralistes. Un peu comme nous pouvons le voir avec les kinésithérapeutes. Des médecins interchangeables pour les patients. Des médecins qui connaissent leurs patients et qui vont pouvoir adapter leurs emplois du temps. Travailler de manière souple mais toujours avec la même passion et motivation. Et l’idéal : des associés avec qui nous serons suffisamment en confiance pour mettre en place un partage des honoraires en fonction du temps de travail passé.

Le médecin de campagne c’est un peu un tout terrain. La plupart du temps en plus de devoir intervenir au plus vite et de devoir s’adapter en fonction du patient, le généraliste de campagne doit s’improviser psychologue ou Monsieur le père Noël.  De manière similaire, si l’on évoque régulièrement la distance en kilomètre qui oblige les médecins de campagne à gérer quelques urgences et petites opérations de chirurgies, on parle beaucoup moins souvent le délai d’attente pour décrocher une consultation. La moyenne de 18 jours en pédiatrie, de 40 jours pour voir le gynécologue et de presque 5 mois jours pour un ophtalmologiste.

Comme vous pouvez le constater, il n’est pas toujours facile de s’adapter à la vie de campagne. Même les médecins ont parfois des difficultés à franchir le pas. SI vous aussi vous avez eu la chance de rencontrer une personne dans le même cas, n’hésitez pas à faire partager votre expérience.